Mendiant
Le "mendiant" est le nom des fruits secs. Traditionnellement, il y en a quatre.
Ils rappellent à la fois le dîner de Noël évoqué par Marcel Pagnol, avec ses treize desserts, et à la fois la couleur des vêtements des grands ordres religieux. Une chronique à déguster!
Vous pouvez le manger comme collation saine et énergétique, à l'apéritif, dans du yaourt ou vous pouvez faire des mendiants au chocolat.
Les mendiants sont l'une des composantes essentielles du grand dîner de Noël traditionnel en Provence. Sa mémoire a été conservée jusqu'à nos jours par Marcel Pagnol. Il nous dit dans la Gloire de mon père: "Nous avons eu un grand dîner de treize desserts devant un brasero pétillant". Le nombre de treize est un rappel du dernier repas du Christ avant la Passion, la Dernière Cène, qui avait réuni le Christ et ses douze apôtres. La composition des treize desserts varie selon les traditions: ils comprennent un gâteau, la pompe à huile ou le gibier, les quatre mendiants (noix, noisettes, amandes et figues sèches), les deux nougats (blanc doux de Provence et noir, dur et secs car caramélisés), trois fruits frais (orange, pomme et poire), raisins secs (noir et blanc) et confiture de cèdre (agrumes connus depuis l'Antiquité en Provence et Corse, aux formes excentriques, principalement utilisées sous forme de zeste, confiture ou confiture). Le grand dîner comprenait donc six et non quatre fruits secs: noix, noisettes, amandes, figues, raisins secs blancs et noirs.
De nos jours, le nom des mendiants s'applique surtout à une pâtisserie. Un gâteau au chocolat noir (parfois blanc), dans lequel sont incorporés des fruits secs: amandes (la plupart du temps non pelées), noix de raisin, demi-noyau de noix et parfois d'autres fruits secs comme les pistaches. Les figues et souvent les noisettes sont trop grosses pour être incluses dans ces desserts délicats et agréables. Mais comment passer du mendiant, réprouvé de la société, vivant d'aumônes, voire de vols et de petits délits, à ces délices? Les fruits secs étaient connus et appréciés à Rome, où des figues, des raisins secs, des noix, des noisettes ou de l'avoine étaient utilisés et également donnés, ainsi que des amuse-gueules, comme dans les plats sucrés mais aussi salés. Au Moyen Âge, les fruits secs étaient appelés fruits du Carême car, pendant cette période de jeûne avant Pâques, il n'y avait pratiquement pas de fruits autres que des fruits secs. Au XVIe siècle, un célèbre prédicateur, le père André, a expliqué la relation entre les fruits secs et la mendicité pour les ordres religieux.
Se conserve plusieurs mois dans un endroit frais et sec.
Ingrédients: amande, noix de cajou, noisette, noix du Brésil, raisin corinthien biologique, raisin blond biologique, huile de tournesol biologique.
